A travers ce récit, je souhaite te montrer la façon dont je mets en place les principes de la Préparation Mentale dans mon sport. Tu y découvriras mes ressentis, mes interrogations, mes erreurs, mes évolutions. J’essaye d’être un maximum transparent afin que tu puisses te projeter dans mes aventures et tirer les conclusions qui peuvent te servir dans ta vie de tous les jours.
Je tiens à rappeler que même en étant coach préparateur mental, je fais des erreurs. Et c’est tout à fait normal, nous en faisons tous et nous en ferons encore. Le plus important étant à chaque fois d’en tirer les leçons et de corriger le tir pour les échéances à venir.
Sur ce, il me reste à te souhaiter bonne lecture, en espérant que tu tires des bénéfices de ce contenu.

Préparation de la course
Mon précédent Ultra (Ultra tour du Beaufortain) a eu lieu mi-juillet, j’avais 2mois pour recharger les batteries, pour trouver des solutions à mon problème d’alimentation et continuer mon entrainement. Donc… je suis parti en vacances. Haha’ !!! Après c’était des vacances sportives : randonnée pédestre + kayak avec des amis en Dordogne. Puis retour en bretagne pour une semaine de travaux. Puis deux semaines d’entrainements intenses à travailler les sorties longues, les côtes, la résistance à la chaleur, de nouveaux modes d’alimentation, un nouveau sac de trail.
Je suis arrivé dans les vosges avec un gros volume d’entrainement, le plein de confiance et de la fraîcheur. J’arrive sur le site par le train dans l’après-midi et me pose dans les tentes pour dormir un peu. Le départ de la course se fait à minuit pile, j’essaye comme je peux de me reposer, mais ce n’est pas facile (j’appréhende un peu cette fatigue accumulée dans cette dernière journée).
C’est mon dernier gros RDV de la saison, j’ai misé l’intégralité de mes courses 2022 pour me préparer à cet évènement. Malheureusement, l’issue n’est pas celle attendue. A défaut d’être finisher, j’ai quand même la satisfaction d’avoir améliorer mes records :
- Mon plus gros kilométrage (abandon au 160ème),
- Mon plus gros dénivelé (8460D+),
- Mon plus gros temps de course (31h34min),
- Première course avec deux nuits.
Le résultat n’est pas celui attendu mais les enseignements que je tire de ce premier abandon sont incroyables. Je suis sûr qu’ils me serviront pour mes prochains challenges.

Infernal Trail des Vosges 200 – Abandon 160ème
Objectif initial – Finir mon premier 200km (temps estimé 36h)
Vendredi 9 Septembre – Départ à minuit pile : Ma maman est arrivée quelques heures plus tôt. Pour la première fois, j’aurai une assistance sur les ravitaillements. Elle m’aide à m’habiller : Veste ou pas veste pour démarrer ? La météo nous répond immédiatement par une énorme drache. Ce sera donc veste ! Nous sommes tous coincés sous les tentes attendant le dernier moment pour rejoindre la ligne de départ.
Petite accalmie, je fonce faire vérifier mon matériel obligatoire. Première catastrophe de course. Je n’ai pas fais attention, mais le nouveau sac que j’utilise n’a pas de sifflet intégré. Urgence à 5min du départ pour trouver un sifflet. Franchement je me maudis d’avoir fait cette erreur de débutant. Tout le stress que j’ai mis de côté dans les derniers jours en me préparant bien en avance s’effondre.

Bon, je trouve un sifflet, je rejoins le départ, petite musique qui fait nous sentir guerrier. Le départ est donné sous la pluie. Dans de rares occasions, elle nous quittera. Mais elle reviendra toujours… Il est beau l’entrainement sous les fortes chaleurs d’Août !!!
KM20/D+923 – 4ème, 2h24 – Le Syndicat
Un début très roulant sur 3km pour élargir le peloton avant les premiers raidillons. Je me retrouve assez vite tout seul. Je préfère, ça me permet d”être à mon rythme en montée, les descentes sont plus conforts aussi car il n’y a pas à faire attention aux autres devant ou derrière. Je ne garde vraiment pas la musique longtemps. Je n’en ai pas envie. Je suis surtout concentré à ne pas trop me tremper les pieds car la journée va être longue sinon. Le premier ravito, je n’y reste pas longtemps. Juste le temps de prendre un petit bout de fromage et de saucisson.
KM39/D+1950 – 3ème, 4h56 – Col des Hayes aller
La nuit se poursuit à mon rythme, les montées/descentes sont pour l’instant plutôt légère permettant de courir tout du long. Je suis plutôt stressé par le balisage. Autant certaines zones sont ultra bien balisées, autant en descente sur les gros sentiers, j’ai la trouille de rater un embranchement. Pour l’instant ça va, mais ce stress me pompe de l’énergie, je le sens bien.
KM47/D+2247 – 4ème, 6h19 – Travexin

Et voilà, je l’ai raté mon embranchement. Il s’en est pas fallu de grand chose, 200m plus bas, je remonte 200m… C’est toujours ça de plus à courir. Si je rate l’embranchement, c’est peut être aussi car j’ai eu mon premier coup de mou. Il fait encore nuit, la pluie ne s’est pas arrêtée, ma frontale diminue en intensité. J’ai besoin de quelque chose de chaud pour me réchauffer : Une bonne soupe !
Je retrouve ma maman pour son premier assistanat de course. On discute mais pas longtemps. Je repars en marchant tout en mangeant un mix salé/sucré.
KM60/D+2800 – 4ème, 8h13 – Bussang
Cette portion est seulement composée d’une montée et d’une descente. Le coup de mou est parti grâce à mon bon ravitaillement. Le soleil s’est levé. La pluie s’arrête un peu. Tout de suite, ça fait du bien au moral même si je cours toujours seul. Bussang est la première grosse base vie avec un sac d’allègement. J’en profite pour manger un peu de purée maison. J’en prends pas des grandes quantités, mais ça suffit à me caler. Je repars avec un gros sourire de la part des orgas.
KM73/D+3860 – 4ème, 10h25 – La Jumenterie
Clairement, ma portion préférée de la course. Je me suis vraiment éclaté sur ce passage. Déjà il a quasiment pas plu, ça aide. Et les montées étaient tellement styléééééééées : une piste noire à grimper frontalement (un quasi KM vertical au milieu d’un 200km quoi ^^) puis un parcours de VTT à remonter en virages relevés.

J’arrive en haut, (quasi)frais comme un gardon, le sourire jusqu’aux oreilles. Je pense que je fais une erreur à ce ravitaillement. Je suis tellement frais, que je ne m’arrête pas longtemps, car avec la descente qui va suivre, j’aurai peut être dû reposer les jambes un tout petit peu.
KM88/D+4450 – 4ème, 13h07 – Rimbach

En partant de la Jumenterie, on grimpe encore un peu. Heureusement que la pluie s’est arrêtée car en haut ça souffle fort, et même avec plusieurs couches, j’ai un peu froid. Je repars vite fait, bien fait dans la descente. Par contre cette descente, elle casse les pattes ! Très technique, beaucoup d’à-coups, des marches irrégulières, des cailloux, des racines et surtout tellement longue. Vraiment cette descente à martyriser les jambes de tous les participants.
Quand j’arrive à Rimbach, j’apprend que je ne suis pas le seul. Les premiers ont aussi énormément souffert dans cette portion. A partir de maintenant c’est acté, les prochaines descentes vont piquer sévère. Marine, une amie a rejoins ma maman pour prêter main forte à l’assistance. Ca fait du bien. Je m’arrête longtemps à ce ravitaillement. Quand je repars, j’entends deux coureurs me rattraper.
KM99/D+4900 – 6ème, 15h15 – St-Amarin
Très vite, les deux concurrents me rattrapent. Ils vont trop vite pour pouvoir m’accrocher, je laisse partir. La pluie revient. Je continue encore à bien manger sur cette portion, je fais attention car je sais qu’une grande montée arrive. La descente vers St-Amarin confirme ce que je pressentais, mes jambes sont encore en bonnes formes dans les montées, mais se transforment en bouts de bois dans les descentes. A St-Amarin, surprise, le ravitallement se trouve en haut d’un escalier. Je prend le temps de me changer. et de bien remanger. La grande montée vers le Grand Ballon va commencer.
KM106/D+5700 – 5ème, 16h50 – Le Haag
J’aime grimper !!! L’ascension vers le Grand Ballon se passe sur un bon rythme. Je n’ai pas de bâtons donc je pousse fort en faisant des petits pas réguliers. J’ai comme une petite mélodie en tête pour garder la même fréquence de pas. Je rattrape même un des concurrents en arrivant au sommet. Il n’y a que Marine, ma maman fait une sieste, car la journée commence à être longue pour elle avec la quasi nuit blanche dans les pattes. C’est dommage pour elle, car c’est la dernière occasion de me voir frais.

C’est un tout petit ravitaillement en haut, juste de quoi faire le plein d’eau pour ma part. Je n’ai pas faim, j’avais fait un bon ravitaillement en bas et j’ai encore de quoi sur moi. Le gars nous prévient que le prochain ravitaillement est loin, il y aura juste un stand d’eau au milieu pour recharger les gourdes. Je repars sous une nouvelle pluie battante.
KM126/D+6600 – 6ème, 20h08 – Le Drumont
Quand on monte, il faut redescendre Nicolas ! J’ai aimé la montée, je n’aime pas la descente du Grand Ballon sous la pluie. Je constate vraiment mon point faible sur des courses de ce type : ma résistance physique en descente. Je me met vraiment à marcher en descente pour limiter les douleurs.


Arrivé en bas, je ne trouve pas le stand d’eau, et mes réserves sont vides. J’attaque donc la nouvelle longue montée vers Le Drumont. Et là je pense que la fatigue d’une première nuit blanche se fait ressentir, j’entre dans une espèce de transe. Je me parle à voix haute pour m’encourager et avancer.
Ma maman fait la fin de la montée avec moi, mais c’est à peine si je la remarque. Je me dépêche pour arriver en haut avant la tombée de la nuit. J’y arrive, mais dans quel état.
Posé sur une chaise, je laisse ma maman et Marine s’occuper de moi. Me donner à manger, remplir mes gourdes. Il n’y a ni le son, ni l’image. Je suis ailleurs. Sur un bon conseil de ma maman, je vais m’allonger 15min dormir un peu avant de repartir. On m’annonce qu’une personne devant moi à abandonner. Quand je repars, il fait vraiment nuit noire, la pluie est repartie de plus belle. Et devinez quoi… c’est de la descente !
KM144/D+7180 – 5ème, 24h02 – Cornimont
Cette portion est extrêmement longue. Je passe 4h dehors, et (je m’en rendrai compte qu’après coup) je n’ai quasiment pas mangé ni bu sur cette portion. Trop focalisé sur mes jambes en descente. Trop focalisé à éviter le froid d’entrer dans mes habits. J’en oublie de me ravitailler.
Pourtant j’ai l’impression que ça va mieux. J’appelle mon pote Tanguy au milieu pour avoir à qui parler. J’aime courir seul, mais j’ai jamais couru aussi longtemps sans croiser personne. Je sais que beaucoup de proches suivent la course, j’ai plein d’encouragements, et Tanguy me transmet l’engouement. Ca fait une petite bulle de bonheur au milieu de cette nuit pluvieuse.
Un peu avant Cornimont, il y a une nouvelle piste noire, à descendre cette fois. Je ne cherche même pas à marcher ou courir dedans, c’est beaucoup trop raide pour mes jambes douloureuses. Je me met sur les fesses et me laisse glisser sur l’herbe. J’apprendrai qu’un des gars devant moi arrêtera au ravitaillement suivant car il est tombé et s’est blessé dans cette descente.
Dans Cornimont, je retrouve Marine et on se perd un peu dans le village avant de trouver le gymnase. Bof, je ne suis plus à ça prêt maintenant. Arrivé au ravito, je vais me faire masser (c’est vraiment, mais alors vraiment pas agréable), ça ne m’a ni détendu, ni fais du bien pour la suite. Je change aussi mes chaussettes car mes pieds sont trempés. C’est pas bien beau à voir. Je sens le regard un peu anxieux de ma maman qui doute de ma capacité à finir. Je refuse son discours, je me dis que je vais finir, mais une petite graine de doute vient d’être semé.
KM152/D+7900 – 5ème, 26h45 – Col des Hayes retour
Et c’est reparti dans la nuit. Dans cette portion, je ressens surtout la fatigue par manque de sommeil. Je titube de sommeil en marchant, Je commence à voir des animaux chelou quand ma frontale éclaire les cailloux et les branches. Un nouveau concurrent me rattrape. Il court 10min avec moi, on discute un peu (ce seront les seules minutes de la course), ce qui me tient un peu éveillé.
Arrivé à La Haye, je demande illico à dormir 15 nouvelles minutes. En me réveillant, j’essaye de manger sous un plaid, j’ai vraiment du mal à me réchauffer. Je sens qu’elle va être longue cette fin de course. La photo avec le sourire est un peu trompeuse, je suis dans le turfu !

KM160/D+8130 – 10ème, 31h34 – Rochesson – ABANDON
En repartant Marine me passe une veste supplémentaire le temps que je me réchauffe en courant. Elle court un gros 15min avec moi. Ca fait du bien. Au moment de me quitter, je lui rend sa veste car ça va mieux. Pas bonne idée. 5min après, la pluie déjà importante se transforme en méga drache. Je suis trempé sous mes affaires de pluie. Le froid est présent partout, je n’avance plus. Je n’ai plus de jus. J’ai peur de l’hypothermie. Je peux prendre plaisir à courir même en ayant très mal aux pattes, mais là je n’en ai plus. Je n’ai qu’une envie, c’est d’arrêter, prendre une immense bain chaud et dormir !!! C’est cette pensée qui me fait tenir jusqu’au ravito suivant. Car je me dis que c’est fini.

Ce n’est vraiment pas une longue portion, quand je vois le temps que je met à le faire, ça me démoralise encore plus. Arrivé au ravito, j’annonce d’office que j’arrête. Ma maman ne contredit pas, Marine n’ose pas interférer. Pourtant je pense qu’avec les bons mots, du temps, et un moral bien accroché de mes accompagnatrices, j’aurai peut être pu repartir. Car moi là tout seul, c’était niet. Pour la première fois, mon moral a craqué en course.
Le plaisir est parti et pour moi quand il n’y a plus de plaisir, l’intérêt de la course perd tout son sens. Je rend mon dossard triste mais sans regret. C’est mon tout premier abandon !

Bilan Préparation Mentale de la course
Les points positifs :
GESTION DE MON ENERGIE : Tout du moins sur la première partie de course (Première nuit et la journée). Pendant cette première partie, j’ai su varier mon alimentation et manger quand il fallait. Du coup j’ai eu des coups de mou, mais j’ai répondu assez vite pour qu’il ne dure pas. PS : La purée de patates douces, c’est la vie !
GESTION DE MON ESTIME : Malgré mon abandon, je ne doute pas de ma valeur et de ce que je suis capable de faire. Je suis extrêmement fier de ce que j’ai fais. Je pense que la marche était un peu trop haute pour moi cette fois, il y a eu plein de premières fois, j’ai repoussé pas mal de mes records. A moi de faire mieux l’année prochaine…
Les points à améliorer :
GESTION DE MON ENERGIE : Autant la première partie de course s’est bien passée, autant à l’approche de la seconde nuit, j’ai fais n’importe quoi. Oui, la fatigue (sommeil) est normal à ce stade là de la course, par contre ce qui l’est moins c’est de ne pas avoir eu le réflexe de me ressourcer efficacement. Du coup je manque d’énergie pour me réchauffer sous la pluie et j’ai plus rien dans le moteur pour continuer la course. Je vais sérieusement revoir mes routines de performance ou en créer des nouvelles pour le cas spécifique de la nuit. Je parle souvent d’alimentation dans le résumé de mes courses. C’est que c’est un sujet délicat, propre à chacun, qui demande du temps, pour parfaitement se connaître. J’en suis encore qu’aux balbutiements.
J’ajoute également un point purement physique. Je vais renforcer ma préparation en descente. Je suis très efficace sur des distances allant jusqu’à 70/80km car je peux encore encaisser les chocs des descentes. Mais au-delà, je me retrouve tétanisé avec la sensation de pièges à loups qui se ressert sur mes quadriceps (pas ouf). J’ai eu plusieurs exemples cette année. Je vais mieux travailler ma résistance à ces chocs.
GESTION DES EMOTIONS : Les émotions sont parties en sucette dans la nuit. La peur de l’hypothermie était tout à fait normal et même saine. Mais je n’ai pas su utiliser cette émotion de peur comme un électrochoc pour me faire changer et en tirer les bons enseignements. Cette peur m’indiquait “Mange, tu vas donner au corps de quoi brûler des calories pour te réchauffer ! Change toi au prochain ravito avec des habits secs ! Mange chaud, bois chaud, dors un peu ! Le froid va partir et l’alerte “peur” aura été efficace“. A la place, je me suis laissé envahir par elle, au point de me tétaniser, de perdre le plaisir et d’abandonner.
CONFIANCE EN SOI : Par définition la confiance c’est “je suis sûr de réussir ce que je fais“. Pendant la nuit je suis passé de “je ne suis pas sûr de réussir” à “je suis sûr de ne pas réussir“. Pour la première fois, la flamme qui m’anime et me permet de finir les courses malgré les difficultés s’est évanouie. Cette chute de confiance a démarrée par un discours interne négatif. Au lieu de me dire “je vais finir“, comme j’ai l’habitude de le faire ; j’ai commencé à me dire “je veux en finir le plus rapidement possible, j’ai froid, c’est terminé, rideau“. C’est là que mon assistance a un immense rôle à jouer sur les ravitaillements. C’est loin d’être le rôle le plus simple, car les personnes qui m’entourent doivent trouver les bons mots, la bonne attitude pour me remettre sur les rails. Elles doivent être bien accrochées pour le faire car c’est toujours des moments où je suis dans le fond. C’était ma première assistance, je vais apprendre à travailler ce nouvel aspect d’une course d’ultra. C’est là que la course à pied devient un sport d’équipe !

J’ai tout de même adoré ce parcours. Il est très varié en terme de sentiers. Malgré que ce soit de la moyenne montagne, il n’a rien à envier aux ultras de haute montagne en terme de difficulté. Il n’y a que des montées et des descentes, jamais de répits avec une portion plate pour se dégourdir ! Les points de vue sont magnifiques, bref je reviendrai en 2023… J’ai comme un compte à régler avec cette course.
Sur le week-end, il y a également d’autres distances. Il y en a pour tous les goûts : 200, 130, 70, 30, 15. Une bonne façon de se retrouver à plusieurs sur le parcours de son choix.
Un grand merci aux organisateurs / organisatrices de cette course, aux bénévoles, aux supporters / supportrices, à mes accompagnatrices et un immense bravo aux finishers. Des guerriers, seulement 57 sur les 200 au départ !
Lien organisation : Infernal Trail des Vosges
Trace Strava : Infernal 200
Crédit de certaines photos: Anthony Pouille