Performer pour se sentir bien. Se sentir bien pour performer.
Deux notions indissociables qui sont la source et le résultat de la CONFIANCE EN SOI.

Exemple COURSE A PIED
Dans la BD, j’avance que le BIEN-ÊTRE fait partie de la PERFORMANCE.
C’est particulièrement vrai dans le domaine du sport, même si on a tendance à l’oublier au détriment de l’aspect uniquement physique.
Voici mon anecdote personnelle : Mon ultra Infernal Trail des Vosges 200 en 2022, où j’ai abandonné au 160ème km. Je vous replante le décors : Il est 4/5h du matin, je suis dans la deuxième nuit de course, voici une trentaine d’heures que le départ a été lancé, il a plu quasi non-stop, j’ai des jambes qui ressemblent à deux morceaux de bois. Bref, JE SUIS FATIGUE !!!
Jusque là rien d’anormal, à ce stade là de la course tout le monde a le même état de fatigue. Sauf que…
1 – MAUVAISE GESTION DE MON ENERGIE
Ce que j’ai remarqué après coup, c’est qu’à ce moment critique de la course, je mangeais et buvais beaucoup moins que pendant la journée. Donc déjà que la fatigue était très présente, je n’apportais pas les ressources nécessaires à mon corps pour qu’il puisse se réchauffer et avoir suffisamment de jus pour finir la course.
En Prépa Mentale, une des premières choses que l’on fait est d’identifier précisément le problème puis d’apporter des outils efficaces pour palier à ce problème. Pour ma part, ici, c’est mettre en place des routines de performance qui m’aideront à palier ces manques alimentaires.
2 – MAUVAISE GESTION DE MES EMOTIONS
Globalement, il a plu finement toute la journée, mais la nuit c’est parti en grosse drache. Avec le froid et le vent en plus, j’ai tout simplement pris peur. Peur de l’hypothermie. J’étais frigorifié, car mes habits étaient trempés sous la veste de pluie.
Au lieu de me servir de cette peur, qui me disait : “Bah’ mec, déjà mange, tu vas avoir de quoi brûler des calories, puis au prochain ravito, mets des habits secs, prends le temps de manger chaud, boire chaud, même dormir un peu, tu verras ça ira mieux”. Au lieu d’accepter cette peur et d’en tirer des enseignements précieux, je me suis laissé submerger par elle et j’ai paniqué. Le plaisir m’a quitté, et pour moi courir sans plaisir, je ne vois pas l’intérêt. J’ai arrêté.
RESULTAT
Gestion de mon énergie + Gestion des émotions = Le BIEN-ÊTRE a disparu ! Et la PERFORMANCE qui était “finir la course” est partie avec.
La course d’ultra-endurance a pour moi cette saveur là. Ce n’est pas forcément le meilleur physiquement qui gagne la course, voir même qui la finie. Ceux et celles qui arrivent à finir ce genre de course sont ceux qui gèrent le mieux leur moment de moins bien. Tous les coureurs en ont, même les Kylian Jornet et les François D’Haene.
Et là je parle d’Ultra, mais c’est aussi vrai dans d’autres sports, dans d’autres disciplines, sur d’autres distances (marathon, semi, 10km…). Chacun a son Everest à franchir et tout le monde a le pouvoir d’améliorer son BIEN-ÊTRE pour performer dans ce qu’il entreprend.

Exemple aléatoire : TRAVAIL
Dans la BD, je définis la PERFORMANCE comme la mobilisation de l’ensemble de tes capacités pour réussir une tâche. En gros, être la meilleure version de toi-même.
Prenons l’exemple d’une présentation sur un sujet quelconque, ça peut être dans le cadre de l’entreprise ou durant les études. Pour bien réaliser cette présentation, il y a plusieurs compétences à avoir :
- Connaître son sujet ;
- Être capable de communiquer autour de ce sujet ;
- Gérer son stress à parler en public ;
- Tenir un timing
Je m’arrête là, il y en a d’autres. Mais rien qu’avec ça, tu vois bien que pour être performant sur cette présentation tu as déjà quatre capacités à mobiliser. Tu as beau être le plus calé dans ton domaine, être un expert reconnu, si tu ne sais pas parler en public, tu ne seras pas performant pour cette présentation. Alors qu’une personne moins experte mais qui sait parler de ce qu’elle connait réalisera une performance lors de cette présentation.
NB : COMPETENCE n’est pas PERFORMANCE.
Maintenant, que vient faire la Prépa Mentale dans cette présentation ? Par exemple…
1 – UNE FIXATION D’OBJECTIF EFFICACE (surtout si l’objectif est important pour toi) :
- Poser un objectif de résultat – Où est-ce que tu veux en venir ?
- Exemple : “Je veux que le public comprenne l’intérêt de la Préparation Mentale pour être performant”
- Poser les objectifs de moyen – De quelles compétences as-tu besoin pour te donner le plus de chance de réussir ton objectif de résultat ?
- Connaître son sujet,
- Être capable de communiquer sur ce sujet,
- Gérer son stress à parler en public,
- Tenir un timing …
Maintenant que les objectifs de résultat et de moyens sont identifiés, tu sais sur quoi travailler et tu sais sur quoi va porter ta performance (qui reste personnelle !!!). Si ces deux points te paraissent évident, bravo (vraiment)… car la majorité des gens sautent ces deux étapes.
2 – VISUALISATION & GESTION DU STRESS
La visualisation aide à diminuer le stress de parler en public. Il y a plusieurs facteurs qui peuvent être déstabilisants, et qui peuvent venir impacter ta performance. La visualisation permet de se plonger virtuellement sur le jour J. Cette immersion permet de travailler la scène, de s’habituer aux facteurs stressants, de trouver des parades. De tel sorte que le jour J, tu sois moins déstabilisé.e et que tu puisses dérouler la présentation comme tu le désires.
Exemples :
- Tu as la voix qui tremble en début de présentation,
- Tu visualises que des exercices de respiration t’aideraient à te détendre
- Tu sais qu’un collègue a toujours le don de poser la question gênante qui va ruiner ta présentation
- Tu visualises quelques phrases “galipettes” pour botter en touche.
- Tu as peur que la salle ne soit pas assez chauffée.
- Tu visualises un petit pull à avoir au cas où.
La visualisation permet de corriger et d’anticiper plein de petites choses. Cela relève souvent du détail, mais c’est dans ces détails qu’une présentation se transforme en une très belle performance !