Le sentiment de compétence, c’est être conscient du niveau qui est le tien aujourd’hui. Pas celui d’hier, pas celui que tu aimerais avoir demain, aujourd’hui.
Te sentir plus fort que ce que tu es vraiment n’est pas réellement un problème en motivation. Vu que tu te sens compétent, tu es motivé par ce que tu fais, donc c’est super cool. Le seul risque à te sentir trop fort, c’est de te rendre compte que finalement tu manques de compétence et de te démotiver. Mais ce n’est pas le sujet de cette BD ! (Hihi)
Le problème le plus fréquent en motivation c’est plutôt l’inverse : Te sentir moins fort que ce que tu es vraiment ! L’image du verre à moitié vide ! Tu es principalement focalisé sur ce que tu n’arrives pas. Tu te dévalorises et tu utilises trop souvent des généralités : “Je n’y arrive JAMAIS. Je me trompe TOUJOURS…”. Au final tu n’apprécies même pas tes réussites car tu attribues ça à la chance. Et là, on est en plein dans le SYNDROME DE L’IMPOSTEUR !
MAIS LA CHANCE, çA SE PROVOQUE !
Si tu as effectivement la chance d’être au niveau qui est le tien aujourd’hui… c’est uniquement grâce à toi ! La chance c’est, ni plus ni moins, des opportunités que tu as eu le cran de saisir car tu en avais les compétences. Les compétences, tu les as, tu as juste mis un énorme voile opaque dessus. Il est temps de t’en rendre compte !
Alors évidemment, tu ne peux pas tout maîtriser. Mais la compétence d’apprendre de nouvelles compétences, tu l’as, non ? Sinon comment as-tu appris à lire cet article ? A partir du moment où tu intègres ça, ta motivation ne va que progresser.
Voici mon conseil pour redorer ton sentiment de compétence :
- Etape 1 : Prend un stylo, une carnet et valorise tout ce que tu sais faire. Même des choses toutes simples. C’est souvent dans des détails simples qu’on réussit des projets complexes. Profites en pour lister toutes tes réussites. Fais toi aider si nécessaire. Et si ça te fait du bien, relis ce carnet régulièrement !
- Etape 2 : Identifie une compétence que tu souhaites développer. Focalise toi dessus. Puis intègre la comme à l’étape 1.
Petit à petit, tu vas améliorer ton sentiment de compétence, tu vas améliorer ta motivation, tu vas gagner en confiance en soi !
Nouvelle compétence = Performance ++
Intégrer mentalement tes compétences actuelles = Bien-être ++

Exemple COURSE A PIED
Dans la BD, je précise que faire des généralités négatives (“Jamais, toujours, à chaque fois…”) impacte le sentiment de compétence (donc la motivation) et la confiance en soi. L’estime de soi est également touché, car à force de te dévaloriser, tu l’intègres à ton identité. C’est tellement néfaste au bien-être…
J’ai rencontré beaucoup de coureurs, plutôt compétiteurs qui ont ce genre de discours :
“Je suis nul, je rate toutes mes courses, je ne finis aucune séance, à quoi bon continuer…“
Quoi vraiment ? Tu ne finis aucune séance ?
“Oui, toutes les séances de fractionné, je m’arrête avant la fin !“
Mais attends, tu ne fais que des séances de fractionné ?
“Non, j’en ai une par semaine, sinon je fais un footing et une sortie longue aussi. Mais ça, ça va, j’y arrive. Les fractionnés, c’est pas pareil, je n’y arrive jamais.“
Jamais, jamais ? Vous faites quoi comme fractionné ?
“Ba il y a bien des fois où je termine dans les temps, mais c’est rare. En général mes chronos ralentissent et des fois je ne finis même pas. Nos séances types c’est des 6x1km, j’en fais 4 bien et après c’est compliqué.“
Alors résumons… pour quelqu’un qui ne finit aucune séance, je trouve que tu t’en sors vachement bien. Regarde, 2 séances sur 3, tu y arrives déjà super bien (footing et sortie longue). Pour s’entrainer à des courses, les footings et sorties longues sont même des séances primordiales, alors pourquoi négliger leurs réussites ? Et puis les fractionnés, tu en fais au moins 4 bien (c’est plus que la moitié). Et tu me dis même que parfois tu arrives au bout. Il y a quand même plus de positif que de négatif, non ?
“Oui, c’est vrai ! Mais je crains toujours cette séance de 6x1km, je redoute le moment du 4ème où je sais à l’avance que je vais exploser. C’est pareil quand je fais un 10km, c’est toujours à partir du 8ème que j’explose. En fait, en démarrant ces séances et les 10km, je pars déjà avec l’optique d’un éventuel échec car je stresse.”
Alors oui, mais là c’est autre chose. Il y a une différence stratosphérique entre rater toutes tes courses et avoir un déficit de compétence dans un domaine comme ici la gestion du stress. Est-ce que tu te rends compte de la portée de ton discours négatif sur ta motivation, ta confiance, ton estime personnel ? Les séances ou les courses que tu as pu rater ne te définissent pas. Ce sont juste des petits détails qui n’ont pas fonctionné et sur lesquels tu peux agir si tu prends le temps de les identifier !
Donc voici mon conseil : Gare aux généralités. A partir du moment où tu utilises ce genre de discours, tu es en train d’enfouir le véritable problème. Fais en sorte que ça devienne une alerte et interroge-toi :
“Attend là je commence à généraliser. Pourquoi je fais ça ? Qu’est ce qui ne fonctionne pas bien ? Est-ce ma manière de faire, est-ce une compétence qui me manque ? Quelle compétence puis-je développer pour résoudre ce problème“.
Une fois que tu as mis les mots dessus, tout va s’éclairer. Tu sauras définir pourquoi, comment et sur quoi agir pour développer une nouvelle compétence.

Exemple Jonathan Cohen
Le syndrome de l’imposteur ! Beaucoup d’artistes le ressentent. Tout le monde croit en eux, les trouve fantastiques… sauf eux-même. C’est dramatique, car le public en réclame plus et eux se disent juste “wouah’ mais c’est de la m*rde, je peux pas produire ça, je vaux rien“. J’imagine à quel point ça doit être usant pour leur bien-être.
Jonathan Cohen l’explique très bien dans une interview qu’il a réalisé avec Kyan Khojandi “Hot Ones”. Très drôle soit dit en passant !
Après le succès de son personnage Serge le mytho dans la série “Bloqués” aux côtés de Gringe et Orelsan ; Jonathan Cohen a été propulsé sur le devant de la scène. Pendant longtemps, il n’arrivait pas à accepter son talent d’improvisateur/acteur. Genre vraiment, il ne comprenait pas que les gens apprécient son travail.
Je ne m’aventurerai pas plus loin sur l’analyse de Jonathan Cohen. Je voulais juste te donner un exemple d’une personne connu e pour son talent, pour te dire ceci :
Si tu ressens le syndrome de l’imposteur, dis toi que tu n’es pas le seul. Tout le monde peut ressentir ce syndrome, même des pointures dans leur domaine. Ce n’est pas une question de compétences, c’est une question d’appréciation de tes propres compétences.
Note bien ça : Il n’y a rien de prétentieux à te sentir compétent ! C’est même plutôt sain et agréable ! Alors regarde le verre à moitié plein. Sois fier des compétences que tu as déjà développé. Et comme tout reste perfectible, tu as toujours le loisirs de développer de nouvelles compétences. Tu avanceras plus sereinement en étant fier, heureux et conscient de ta valeur actuelle.