#10 – Le sentiment d’autonomie en motivation, un investissement personnel

Le sentiment d’AUTONOMIE se résume en trois mots :

AVOIR DU CHOIX !

Ta MOTIVATION est toujours plus forte lorsque tu choisis ce que tu fais ! Pour ressentir le sentiment d’AUTONOMIE, brise la cage qui limite tes capacités et tes désirs.

Attention, aux excès de zèle… Se sentir autonome, ce n’est pas avoir forcément le contrôle sur tout ! Du moment que tu as la possibilité de jouer avec les règles, tu peux ressentir un fort sentiment d’AUTONOMIE.

Offre toi la possibilité d’être ACTEUR DE TA MOTIVATION, identifie les actions où tu veux du CHOIX !

Renforce ton sentiment d’AUTONOMIE, tu gagneras en BIEN-ÊTRE et en PERFORMANCE !

Exemple COURSE A PIED

Dans la BD, je précise qu’on a tendance à se laisser guider par des “sachants: un coach, un entraineur, un chef d’équipe, etc. C’est une très bonne chose car avec ces sachants, tu te retires une charge mentale : Une autre personne décide pour toi, c’est rassurant et efficace car c’est un expert.

Mais… à trop suivre, tu peux perdre la possibilité de choisir et progressivement perdre ta MOTIVATION !

NB : On parle bien ici de MOTIVATION. Suivre à la lettre ce que te dit un sachant peut être très efficace – te faire progresser plus vite et plus fort que ce que tu imaginais. Mais si ta MOTIVATION disparaît à cause de cette contrainte permanente, tu risques d’abandonner et toute cette efficacité ne sert à rien, tu auras perdu ton temps et ton énergie.


C’est souvent l’erreur que font beaucoup de néo-coureurs que j’ai pu rencontré. Je parle en connaissance de causes, j’ai fais exactement la même erreur.

Comme eux, j’étais très motivé et excité à l’idée de m’inscrire à des courses : 10km, semis, marathons, trails. L’envie de faire toujours mieux et faire tomber les chronos est une sacrée source de motivation. Pour progresser, certains font appel à des coachs ou prennent des plans sur Internet. Pour ma part, je construis mes propres plans d’entraînement.

Comme eux, je me suis enfermé dans une cage de : “Il faut que je fasse ça ! / On m’a dit de faire ça / Je dois faire ça !

La passion de la course devient progressivement une contrainte permanente. Je ne vivais plus mon sport, je devenais un robot à entrainements. Je m’en voulais de rater une séance, et quand je ne respectais pas tout à fait une séance, je le regrettais.

Alors la passion est toujours là au début, les progrès étaient visibles, je me sentais plus compétent… Mais sur le long terme, la passion s’use, le plaisir a diminué par manque de liberté. Je trainais des pieds en allant faire ma séance. Ma motivation était en dent de scie.


Après mon marathon de Valence en 2019, j’ai fais le bilan de ma préparation. J’ai constaté à quel point la préparation avait été difficile et peu agréable car je ne me laissais aucune marge de manoeuvre. Je suis arrivé le jour de la course fatigué mentalement et ça s’est ressenti physiquement, j’ai raté ma course dans les grandes largeurs malgré une belle préparation.

J’ai décidé depuis ce jour de me laisser beaucoup plus de liberté sur deux niveaux:

  • Certains fractionnés, je les fais uniquement à la sensation et à l’envie, sans objectif de vitesse ;
  • Je me laisse deux séances (sur six) par semaine complètement libre.

Les résultats sont exceptionnels au niveau de ma MOTIVATION. Elle est beaucoup plus constante. Ma tête (mes choix) s’aligne avec mon coeur (mes ressentis à l’instant présent).

PS : Si tu as un entraineur et que tu ressens un manque d’autonomie dans ta pratique, je t’invite à lui en parler. Ensemble, vous trouverez comment te redonner du choix sans dénaturer son plan d’entrainement.

Exemple RELATION PATRON / EMPLOYE

Dans la BD, je précise que ta MOTIVATION est plus forte et plus agréable lorsque tu le choisis. Le sentiment d’AUTONOMIE permet de te sentir pleinement impliqué dans ce que tu fais, de ne pas te sentir comme un jeton qu’on déplace sur un échiquier. Tu existes en tant que personne à part entière, tu as la possibilité de sublimer ce que tu fais par ton identité.

Comme évoqué dans la BD #4 sur la pro-activité, le sentiment d’AUTONOMIE te permet d’être plus pro-actif en étant acteur de ta vie. Cette responsabilisation a également pour effet de renforcer la CONFIANCE EN SOI.


J’imagine qu’on a tous en tête une relation patron-employé qui se passe mal (que ce soit une relation vécue, celle d’un proche, ou vue dans un film). Une des raisons peut être liée à un patron trop strict au niveau des règles : “Je veux que ce soit fait comme ça, comme ça et comme ça ! Pas d’objection, allez c’est parti !

Alors au début pour l’employé, c’est peut être rassurant, surtout si il découvre le métier, ça permet de poser le cadre. Puis cela recommence “Je veux que soit fait comme ça, comme ça, comme ça“. Une fois, deux fois, trois fois, ça passe encore. Mais après WOW, calm down El Bossito, ça devient étouffant !

Sauf que ce patron, il est peut être intimidant par son statut, il a peut être un fort caractère, il est peut être calé sur le sujet, du coup l’employé “se couche” et applique ce que le patron veut. Parfois même sans avoir osé lui proposer de faire autrement.

Autant te dire que dans cette histoire, personne n’en sort vainqueur :

  • L’employé perd sa MOTIVATION par manque d’AUTONOMIE. Ce sentiment va même entraîner vers le bas d’autres sentiments de la MOTIVATION. L’employé est moins PERFORMANT dans son travail et son BIEN-ÊTRE va dégringoler car il ne peut pas s’affirmer en tant que personne et en tant que plus-value pour l’entreprise. Il se sent comme un mouton et cherche de moins en moins à prendre des responsabilités. C’est une spirale négative. Pour certains employés, le manque d’AUTONOMIE peut pousser jusqu’à la dépression.
  • Le patron voit ses équipes se démobiliser et perdre en PERFORMANCE. Du coup, il absorbe de plus en plus et seul l’ensemble des décisions, c’est une surcharge mentale lourde qui impact son BIEN-ÊTRE. Et plus il veut contrôler et serrer la vis, plus les employés vont se démobiliser. C’est aussi une spirale négative.

Il existe des solutions simples :

Tu es employé.e ?

  • Identifie les zones de ton travail où tu voudrais plus de choix (que ce soit en terme de responsabilité, en terme de manière de faire, en terme de tâche à effectuer…). Prends le temps de bien être au clair avec ce que tu veux.
  • Ose en parler avec ton patron. Tu as peur ? Dis toi que plus tu as peur, plus c’est important à tes yeux. La peur est à la hauteur de ton besoin de changement. Alors fonce et fais lui part de ton besoin d’autonomie avec bienveillance.
  • Explique à ton patron tout le bien que ça va t’apporter et que ça va lui apporter. Discute, sois ouvert, sois force de propositions : Tu vas le rassurer et c’est ensemble que vous pourrez définir une nouvelle façon de travailler.
  • Et si il veut rien savoir : Dis lui de lire le paragraphe ci-dessous ^^
  • Et si il veut toujours rien savoir : Pose toi la question : “Est-ce que je veux réellement continuer comme ça ? Ne serait-ce pas le bon moment pour oser un changement plus drastique ?

Tu es patron.ne ou responsable d’équipe ?

  • Identifie les manques de sentiment d’AUTONOMIE dans ton équipe. Prends le temps d’interroger tes employés sur leur façon de faire. Est-ce qu’ils suivent des règles, est-ce qu’ils interprètent les règles et surtout comment il se sentent vis-à-vis de ces règles… ?
  • Encourage tes employés à être force de propositions. En faisant preuve d’ouverture, tu vas dynamiser l’autonomie de ce qui ont tendance à rester trop longtemps dans leur zone de confort.
  • Autorise le droit à l’échec. Interdire d’échouer, c’est couper l’herbe sous le pieds à l’autonomie. Si dès qu’il y a un pet de travers dans la prise d’autonomie, elle est sanctionnée, forcément l’employé va arrêter et tu perdras sa plus-value.

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