Découvre le résumé de notre aventure running : Tour de Broceliande. 128km, 18h40 d’effort en binôme au coeur de cette foret mythique.
A travers ce récit, je souhaite te montrer la façon dont je mets en place les principes de la Préparation Mentale dans mon sport. Tu y découvriras mes ressentis, mes interrogations, mes erreurs, mes évolutions. J’essaye d’être un maximum transparent afin que tu puisses te projeter dans mes aventures et tirer les conclusions qui peuvent te servir dans ta vie de tous les jours.
Je tiens à rappeler que même en étant coach préparateur mental, je fais des erreurs. Et c’est tout à fait normal, nous en faisons tous et nous en ferons encore. Le plus important étant à chaque fois d’en tirer les leçons et de corriger le tir pour les échéances à venir.
Sur ce, il me reste à te souhaiter bonne lecture, en espérant que tu tires des bénéfices de ce contenu.
Tour de Broceliande : La préparation
C’est par un défi personnel avec Tanguy, un ami coureur de longue date que je lance mon année 2023 ! J’ai déjà parlé de lui lors de mon Ultra Tour du Beaufortain. Il m’avait rattrapé en fin de parcours pour terminer main dans la main sous l’arche d’arrivée. Très beau moment pour nous deux !
Alors pourquoi ce défi personnel à deux ? Les raisons sont multiples :
- La première raison s’explique par une autre question : Et pourquoi attendre l’inscription à des courses alors qu’on peut se lancer soi-même des beaux défis ?
- Nous désirons un jour faire des courses en binôme. Tel que la PTL pour les connaisseurs, l’une des courses de l’UTMB. Ces courses en binôme demandent une parfaite connaissance de son coéquipier pour arriver au bout. Alors quoi de mieux qu’un bon défi comme celui-là pour mettre les pieds dans le plat ?
- La saison de trail va être bien remplie cette année. Ce sera notre premier test alimentation et matériel pour la saison à venir.
- Tout simplement, ce parcours nous fait kiffé.
En terme de préparation physique, nous ne sommes pas encore affutés pour le long. ça reste le début d’une nouvelle saison. Nous sommes plutôt dans une phase de préparation marathon (celui de Nantes fin avril) pour travailler la vitesse, avant la préparation plus spécifique trail. Nous ne cherchons donc pas à faire un chrono, nous souhaitons surtout nous donner des points de repère pour la suite.
En terme de préparation logistique, c’est la première fois que je partage en direct notre avancée sur le parcours, via Instagram et Facebook. Sinon pour les déplacements et logements, c’était plutôt simple : On démarrait de la maison, on finissait à la maison. Et au milieu, on se débrouillait avec ce qu’on s’était préparé. Je vous laisse découvrir.
Tour de Broceliande : Résumé de la journée
KM10 – Montfort-sur-meu
POINT PARCOURS
Départ de la maison au lever du soleil à 8h, direction plein nord pour retrouver le parcours du GRP de Brocéliande. C’est de la route pour commencer sur 3km. Puis on empreinte un sentier qui longe la foret de Montfort jusqu’à Montfort-sur-meu elle-même.
Montfort-sur-meu est une jolie petite ville en schiste mauve. Nous passons au pieds de la Tour Papegault, un joli reste de la cité médiévale, aujourd’hui réaménagée en éco-musée du Pays de Broceliande. Mais bon il est trop tôt pour se cultiver de bon matin, et puis on est pas là pour ça ! Héhé ! Nous continuons vers le centre tout pavé, puis nous longeons pendant 2km la petite rivière du Meu.
En sortie de commune, nous nous lançons dans le bois de St-Lazare qui nous amène jusqu’à Talensac.
POINT MENTAL
RAS
KM13 – Talensac
POINT PARCOURS
Nous ne faisons que passer dans Talensac. Très vite, nous retrouvons des petits chemins et routes de campagne. 5km plus tard, nous passons une première fois le cours d’eau Serein (comme nous, encore), un affluent du Meu. On longera plus ou moins la petite rivière du Serein jusqu’au km33.
Nous continuons d’alterner entre chemins de campagne et sentiers dans des petits bois. à la sortie du hameau “La Movenais” (km20), nous empruntons un petit monotrace qui fait le yoyo dans un petit bois laissant ressortir des grosses pierres rouges, typiques de la région. Et ceci jusqu’à Monterfil. C’est très joli, mais le brouillard nous empêche de voir la vallée en aval.
POINT MENTAL
RAS
KM22 – Monterfil + Etang de l’Etunel
POINT PARCOURS
Monterfil est un tout petit village avec son église St-Genou-et-st-etienne perchée sur une colline. à la sortie du village, nous longeons une Départementale en ligne droite sur un petit km avant de retrouver les chemins de randonnée. C’est encore bien boueux à cette période de l’année. Tanguy évite de se mouiller les pieds, pour ma part, je suis en sandales, les pieds sèchent vite alors ça me dérange moins ! Héhé !
Nous arrivons à l’étang d’Etunel (km25). Un tout petit étang tout joli avec un petit ilot au milieu. Il faut faire attention aux racines et aux rochers glissants sur cette portion. C’est aussi un sacré terrain de jeu pour les VTT, on voit la trace de nombreux circuits qui proposent à certains endroits des sauts au-dessus du Serein.
C’est une portion vraiment très agréable avec beaucoup de changement d’allure et de terrain. Quand nous arrivons aux abords de St Péran, nous bifurquons à gauche pour suivre le chemin qui nous conduit vers Plélan-le-Grand et les forges de Paimpont.
POINT MENTAL
Alors c’est plutôt un point alimentation, mais si tu as suivi mes précédents résumés de course, tu comprendras que ce sujet “Gestion de son énergie” est un sujet sensible pour moi dans l’ultra-distance.
Le but de ce défi est entre autres de tester des nouveaux produits alimentaires, plus particulièrement des produits faits maison. Tanguy nous a régalé avec une barre énergétique tirée du nutritioniste Nicolas Aubineau, spécialiste de l’alimentation en trail.
Tout au long de la journée, nous n’avons ni l’un ni l’autre eu des gros down d’énergie lié à l’alimentation. Pour le coup le mix salé/sucré, la quantité et la digestion sont passés crème. Bon maintenant, reste à voir leur digestion dans d’autres circonstances (altitude, forte chaleur, grand froid). Mais ça, ce sera pour un prochain défi.
KM 47 – Forges de Paimpont
POINT PARCOURS
Le chemin vers Plélan-le-Grand est surtout du gros sentier à travers champ. Nous voyons la ville au loin, mais nous n’entrons pas dedans et nous la contournons par l’Ouest. Vu que nous n’avons pas de ravitaillements comme en course officielle, il nous faut trouver les points d’eau. Je remercie chaleureusement les locaux qui ont gentiment rechargé nos flasques et camelbaks tout au long de la journée.
Passé la ville, nous fonçons droit vers les forges. Alors, normalement les forges ne font pas parties du GRP de Brocéliande, mais pour 2 bornes de plus, ce serait dommage de passer à côté non ? Rien que pour la chanson, ça valait le coup d’y aller ! On fait une vraie pause déjeuner sous un grand soleil qui tape fort pour un mois de février. On est bien content d’avoir nos magnifiques bobs. Au menu, une tapas à la purée de pomme de terre/ patate douce / chataigne et une boite de sardines.
POINT MENTAL
RAS
KM 68 – Chateau de Trecesson
POINT PARCOURS
De retour sur le GRP, nous regagnons une autre rivière: l’Aff. C’est la frontière naturelle entre l’Ille-et-Villaine et le Morbihan. Nous le longerons du km51 au km60. Cette portion est accidentée par… des troncs d’arbres à escalader au milieu du chemin. Bien que ce soit très joli et tout plat, cette portion est loin d’être facile. Tout au long du chemin on croise des panneaux “Attention, zone de tir militaire, ne pas s’éloigner du chemin”. Très rassurant quand le chemin est à peine visible avec le lit de feuilles mortes sur le sentier !
En quittant l’Aff, on fait une petite embardée, et je ne me souviens plus bien de ce qu’il se passe à ce moment là. Mais 8km plus loin, nous arrivons au château de Trecesson. Il est classe, entouré de son plan d’eau, les hauts murs semblent sortir tout droit des flots. Parmi les légendes du château, il y a l’histoire de la Dame blanche. C’est pas le seul château en France avec cette légende mais ça m’a rappelé les histoires qui faisaient peur au coin du feu quand j’étais plus petit.
Je change de chaussures. J’ai fait toute la première partie de course en sandales minimalistes (68km tout de même). Mais là je commence à sentir des tensions sous la voute plantaire, il est temps de les laisser se reposer un peu. C’est de très bonne augure dans ma transition vers le total minimaliste.
POINT MENTAL
Nous sommes à la mi-parcours, les jambes commencent à devenir un peu lourdes. Le pire à ce moment là serait de se dire “Ouf, il faut que je refasse encore tout ce que je viens de courir avec la fatigue en plus“. Ce qui enclenche un discours interne négatif.
En trail, j’ai l’habitude de séquencer ma course ravitaillement par ravitaillement. Alors là, il n’y en a pas, mais comme j’ai préparé le parcours, je sais dire par exemple “Ah le prochain point est dans 5 km et on va voir le tombeau des géants“. Les petits échelons permettent de faire passer le temps un peu plus vite. Cela permet de dédramatiser le gros morceau qui nous attend. Et ça pour la tête, c’est tellement de positif !
KM 75 – Trehorenteuc
POINT PARCOURS
De loin la portion la plus mythique du parcours. 3km après avoir quitté le château de Trecesson, nous arrivons sur le Tombeau des Géants. Ce sont 4 gros menhirs néolithiques d’environ 4m qui forme une sorte de tombeau. Dans la légende arthurienne, ce serait la tombe d’un géant vaincu par les chevaliers de la table ronde. Classe les types, ils butent un méchant et ils prennent le temps de l’enterrer sous d’énormes rochers.
Alors après on se perd un peu dans le Val sans retour. Des sentiers GR, GRP, il y en a partout. Nous ratons l’Hotié de Viviane et nous partons du mauvais côté du val.
Au km74, nous découvrons le haut lieu touristique du coin : l’arbre d’or, le miroir aux fées, le rocher des faux-amants et le siège de Merlin. A noter que l’arbre d’or n’a rien à voir avec la légende arthurienne, il a été mis là après des incendies à l’été 1990 pour se souvenir que “la bêtise humaine est souvent à l’origine des catastrophes naturelles” (500 hectares de cramé quand même). Et vu les incendies de l’été 2022, l’arbre d’or est malheureusement toujours au goût du jour !
A la sortie du Val sans retour, nous arrivons sur Trehorenteuc. Et c’est là que la nuit tombe. On troque nos bobs contre la lampe frontale. Un moment clé de notre aventure.
POINT MENTAL
Une des grandes difficultés en trail, ce n’est pas de démarrer de nuit. Car on est chaud, encore plein d’énergie, bourré d’adrénaline… Par contre, entrer dans la nuit après une journée de course, là c’est différent. Il y a vraiment un coup moral. D’un coup, on perd le soleil, la température baisse vite et lors de mes derniers trails, j’ai assez mal vécu l’entrée dans la nuit.
Le but de ce défi Tour de Broceliande était entre autres là pour ça. Tester, prendre des repères, me construire des images fortes. Car mon but derrière, c’est de créer des routines pour mieux gérer cette portion de course. Qu’est-ce que j’ai noté ? Mon sourire au moment de changer d’équipements. La chaleur que j’ai ressenti en enfilant mes couches supplémentaires. La bonne humeur qui nous animait au moment d’allumer les frontales (notamment une blague que m’a sorti Tang à ce moment là).
Voilà, ces trois détails, je les enregistre bien fort dans mon cerveau (imagerie mentale) et je vais en créer une routine positive que je vais peaufiner dans les mois à venir. Je me resservirai de cette routine pour mes gros défis 2023 tel que l’UT4M et l’Inferal Trail des Vosges.
KM 95 – Paimpont
POINT PARCOURS
Après Trehorenteuc, nous parcourons une grosse portion de forêt. Au km85, nous nous retrouvons face à un arbre énorme : L’arbre Guillotin. C’est un énorme chêne qu’on daterait de 500 à 1000ans. Oui, je sais la fourchette est large. Nous continuons notre parcours sous cette belle nuit étoilée et appelons quelques copains pendant une pause ravitaillement pour réchauffer les coeurs. Nous essayons tant bien que mal d’éviter les portions de boues et immenses flaques d’eau. Courir les pieds mouillés, c’est vraiment une tannée.
Notre petite balade en forêt continue jusqu’aux abords de Paimpont. Le célèbre village, qui donne parfois son nom à la forêt de Broceliande, valorise notre parcours d’une superbe abbaye datant du XIIIème siècle. Ca y est, il nous reste moins d’un marathon. Une broutille ? Pas tant, pas tant…
POINT MENTAL
Et oui, la fatigue commence à se faire sérieusement ressentir. Effectivement, les sourires sont un peu plus forcés et le silence s’installe entre nous durablement. Chacun reste concentré sur ses pas et nous alternons course/marche/course/marche.
KM 108 – Tombeau de Merlin
POINT PARCOURS
Quelle est longue cette portion. Le passage du KM100 fait toujours quelque chose. Je réclame des messages de soutien sur les réseaux. Il n’est pas loin des 22h30 et j’espère avoir des réponses avant que chacun rejoigne les bras de Morphée. Merci à tout ceux qui ont répondu à l’appel !
C’est à ce moment que Tanguy me fait également part d’une douleur inhabituelle au niveau du tibia gauche. Il ressent une décharge électrique quand il pose le pied par terre. Pas bon ! Il tente des massages, essaye différentes poses de pied, rien y fait. Au bout de quelques km, il me dit qu’il va devoir arrêter. C’est dommage à 20km de l’arrivée, mais continuer dans cet état n’aurait fait qu’aggraver la situation et peut-être l’handicaper pour le reste de la saison. La douleur est une chose, on en ressent plein en courant ce genre de distance, mais la santé physique doit primer. On appelle Alix pour qu’elle vienne le chercher au Tombeau de Merlin.
POINT MENTAL
Les aléas du trail. Je n’avais pas vraiment prévu de tester cette part du mental durant ce défi : Démarrer à deux, courir 16h ensemble et finir les 2h40 restantes seul entre minuit et 3h du matin.
J’ai déjà couru des longues périodes seul pendant mes trail, mais là ce n’est pas pareil. On était deux toute la journée. Dans ma tête j’enclenche le mode : “Allez, un pas après l’autre, tu sais que tu vas finir, allez beau dans l’effort, tu continues, un pas après l’autre…” Pour ceux qui m’ont déjà vu en trail, je rentre dans cette phase de transe.
KM 117 – Domaine de Boutavent et Chambre aux loups
POINT PARCOURS
Je connais grosso-modo ce passage pour l’avoir déjà fait, mais jamais de nuit et jamais dans ce sens. Je me perds un peu, excité par l’envie de finir. C’est une grande portion de chemin forestier que j’avale seul avec mon faisceau lumineux. C’est une ambiance particulière. Je l’aime bien, il y a une part hors du temps, tous les sens sont en alerte, ça fait peur et en même temps c’est excitant.
Je sais que j’arrive à Boutavent uniquement parce que je connais le parcours. Car sinon je ne vois rien du tout ! Le domaine de Boutavent, il en reste surtout des ruines.
Puis vient la chambre aux loups. Ah’ la chambre aux loups. C’est tellement beau de jour. Mais de nuit, je ressens juste les montées/descentes sur ce terrain technique. Haha !
POINT MENTAL
C’est bizarre, car cette portion est à la fois longue et courte. C’est court car je connais le chemin et je me dis “ça y est, j’y suis, je connais maintenant, ce n’est plus qu’un semi-marathon, je le fais lors de mes sorties quotidiennes, ça va le faire“. Et en même temps, c’est long, car au bout de 113km, j’avance carrément moins vite, on vient de dépasser minuit, je suis obligé de faire des pauses pour me ravitailler.
Je cloisonne complètement mon esprit sur l’objectif “FINIR”, et toutes les émotions que ça va me procurer. Je me rends compte qu’en avançant, j’ai des petites larmes de joie qui coulent. Le corps est fatigué, il veut s’arrêter ou au pire marcher. Alors comment expliquer cette énergie que les émotions dégagent ? Car oui, je continue de courir et c’est les émotions qui me portent.
KM 128 – E.T téléphone maison
POINT PARCOURS
Allez ! Encore un dernier passage à l’étang de Trémelin où je vais prendre ma dernière photo du Tour de Broceliande à la fameuse épée dans le rocher. Il reste “rien“, mais je continue à bien manger car les chutes énergétiques reviennent plus régulièrement.
La lune est toute rouge dans le ciel. Elle est belle, malgré que je ne l’apprécie plus à sa juste valeur. Je veux juste terminer maintenant.
A 1km de l’arrivée, j’appelle Alix et Tanguy qui sont restés éveillés pour m’accueillir. Ouiiiiiiii, j’y suis ! Je viens de boucler le Tour de Broceliande, après 128km et 18h40 d’efforts. Beaucoup de fierté personnel !
POINT MENTAL
Je plane à ce moment là, je continue de me laisser porter par les émotions. Les jambes sont moins lourdes bizarrement ! Bon la foulée n’est pas aérienne non plus… Mais il y a comme une sorte de libération ! Je suis content car le mental n’a jamais vraiment flanché pendant ce défi.
Tour de Broceliande – Récap’ Préparation Mentale
Je te propose de revenir sur 3 points :
- Fixation d’objectif
- Gestion de mon énergie
- Routine de performance
Fixation d’objectif
Dans mes coaching, je fais un distingo entre les objectifs de résultats et les objectifs de moyens.
Les objectifs de résultats sont les points phares, les évènements où on veut être au top pour réaliser sa plus belle performance. Pour ma part ce sont l’UT4M et l’Infernal Trail des Vosges pour cette saison 2023.
Les objectifs de moyens eux, sont des phases intermédiaires, où le résultat importe peu. Ce que l’on recherche avant tout, c’est des points de repère; vérifier un niveau d’avancement sur une compétence que l’on a identifié en amont.
Le Tour de Broceliande ne rentrait pas dans mes objectifs phares de l’année 2023. Par contre ce défi est une étape clé dans ma préparation. J’avais plusieurs curseurs que je voulais vérifier : l’alimentation, l’équipement, l’état de forme. De plus je voulais me créer une bibliothèque d’images à réutiliser dans de futures routines de performance (voir plus bas).
Autant dire que les divers objectifs sont plus qu’atteints.
Gestion de mon énergie
Durant ce défi, j’ai essayé plein de nouvelles choses sur l’alimentation : les cacahuètes salées, la barre énergétique fait maison, deux types de sandwichs (purée de patates douces + un mix avocat, beurre de cacahuète, viande de grison), des pompotes maison… Tout est passé impeccablement bien.
J’en suis très satisfait. Maintenant, reste à tester cette même alimentation à un rythme plus élevé, en altitude, ou lorsqu’il fera plus chaud. Car oui, tous ces paramètres peuvent changer l’ingestion des aliments. Mais ça on verra plus tard dans la saison dans mes prochains points d’étape.
Routine de performance
Deux choses. La première était prévue : Me créer une bibliothèque d’images pour créer une routine de performance lors de la bascule jour/nuit. Maintenant j’ai de quoi travailler une routine pour les trails de cet été. Le but, avoir des images positives à ressasser quand le passage à la nuit deviendra difficile.
La deuxième n’était pas prévue : Regonfler le bloc motivation et émotion lorsque je me retrouve seul à minuit après l’abandon de Tanguy. C’est des choses qui arrivent. C’est marrant, parce que à deux, j’étais gonflé à bloc, ça me paraissait plus simple. Je pense qu’il y a une sorte de “Je tiens le coup pour mon pote“. Et là tout seul, ba ça m’a rappelé les trails où il faut compter que sur soi-même. Alors j’ai ressorti les routines de l’année dernière : repenser aux copains, à la famille, aux diverses personnes qui me suivent et que j’ai envie de rendre fier en terminant le défi que je me suis lancé. Ces routines marchent toujours autant ! Et c’est le feu !
Voici un long résumé de ce défi qui me tenait particulièrement à coeur. Hâte de te partager les prochaines étapes.
Pour retrouver la trace du parcours : Strava